La technologie de fracturation hydraulique a rendu l’extraction du gaz naturel plus facile et plus abordable que jamais. Sa relative propreté comparée à celle des autres combustibles fossiles a rendu plus difficile pour les extrémistes écologistes de s’y opposer raisonnablement. Et les industries ont compris qu’il n’existait pas de source d’énergie plus efficace, fiable et abordable pour le réseau électrique que le gaz naturel.
Bien sûr, les écologistes les plus extrémistes ne se sont pas laissés influencer par les faits, continuant d’exiger l’abandon immédiat de tous les combustibles fossiles. Mais les partisans d’une transition vers les énergies « vertes », soucieux de conserver une certaine crédibilité, ont commencé à assouplir quelque peu leur position. Faisant preuve d’une certaine compréhension de la réalité, ils ont commencé à parler du gaz naturel comme d’une « passerelle » vers un avenir renouvelable. Le journaliste spécialiste du climat Bruce Lieberman conseillait : « Considérez le gaz naturel comme un combustible de transition pour une économie des énergies renouvelables en pleine croissance », et citait un rapport du Joint Institute for Strategic Analysis qui soulignait que le gaz naturel et les énergies renouvelables « peuvent contribuer à un réseau électrique bas carbone, résilient et fiable en diversifiant le mix électrique et en couvrant les risques liés aux incertitudes du marché et des politiques publiques. » Ce qui devient évident pour tous, sauf pour les idéologues les plus aveugles, c’est que le gaz naturel n’est pas un pont vers l’avenir. C’est l’autoroute du futur.
Le gaz naturel continuera d’être le moteur de la croissance énergétique du XXIe siècle et, pendant au moins les prochaines décennies, les énergies renouvelables le compléteront au mieux, ou serviront parfois de solution de secours. Car le fait est que les demandes actuelles de notre paysage énergétique nécessitent l’utilisation du gaz naturel, et les demandes futures d’électricité prévues font du gaz naturel le moteur énergétique essentiel non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. On peut déterminer si quelqu’un peut être considéré comme un écologiste raisonnable ou un fanatique du climat aux yeux exorbités en fonction de sa capacité à insister sur une approche du tout ou rien qui garantira de ne pas répondre à nos besoins énergétiques, ou à équilibrer ses préoccupations environnementales et climatiques avec la dure réalité de nos besoins énergétiques actuels et futurs en choisissant de soutenir (même à contrecœur) la ressource énergétique la plus propre, la plus sûre, la plus abondante et la plus efficace qui existe.
Aucun plan pour répondre à la demande énergétique future qui exigerait l’élimination, voire la réduction, du gaz naturel ne saurait être considéré comme une proposition sérieuse. L’éolien, le solaire et surtout le nucléaire constituent de bons compléments au gaz naturel. Mais nous avons déjà franchi le pas vers demain, avec le gaz naturel comme moteur et alimentant un avenir plus propre, plus radieux et plein de promesses.
Kobina Ebenezer
Analyste économique/ financier


